Paris 20. Quartier Fougères-Bagnolet

Il s’agit d’un miroir bombé avec un cadre en fer forgé doré. Une moulure torsadée fait la jonction entre le miroir et le cadre qui forme les rayons du soleil. L’ensemble est imposant, et doit faire plus d’un mètre de diamètre.
Il me fait penser au Roi Soleil. Ses proportions sont parfaites, j’aime beaucoup cet objet de décoration qui est accroché dans mon salon, à côté de la télévision.

Parfois, au lieu de regarder la télévision, je laisse mon regard dériver vers ce miroir. On ne se voit pas vraiment dedans, il reflète la pièce mais en la déformant un peu comme le font les miroirs ronds à l’entrée des parkings.
C’est plus sa forme que l’on regarde que ce qu’il reflète.

Je l’ai trouvé quand je suis arrivée dans le quartier des Fougères, en 2005. Je remontais la rue du Capitaine Ferbert, et il était là, abandonné, par terre. En fait c’est lui qui m’a vue en premier !

Il me rappelle les objets que j’ai vus chez des grands-mères du village de mon enfance en Bourgogne. Je me souviens notamment d’une grand-mère, voisine de chez mes parents, qui avait beaucoup d’objets et de plantes chez elle.
Mon goût pour les objets et la décoration vient peut-être de là… Et j’ai toujours voulu avoir ce type d’objet, un peu ancien, mais je pensais que ce n’était pas pour moi.

Quand je l’ai récupéré, j’ai appris que ce type de miroir s’appelle « œil de sorcière » et j’ai raconté cette anecdote à mes enfants. Des années plus tard, au détour d’une conversation, ils m’ont dit qu’ils pensaient qu’il y avait sûrement une sorcière à l’intérieur du miroir.

J’avais bien remarqué qu’ils tapotaient régulièrement sur le miroir : c’était en fait pour tenter d’en faire sortir la dite sorcière.

Les « miroirs à sorcière » ou « œil de sorcière »